Article des DNA du 11 février 2016
L’aura de la musique municipale de Turckheim, créée en 1884 par M. Moellinger, a suffi à occuper, en un rien de temps, les quelque 800 places assises de la salle des sports et loisirs de Kaysersberg, où l’on continua pourtant longtemps de rajouter des chaises…
L’offre était alléchante, avec le grand concert de l’harmonie Écho de Turckheim, un concert organisé par la Ville de Kaysersberg. Avec, il est vrai, une direction musicale tout à fait magistrale puisque confiée depuis des lustres à Patrick Porretti.
Quelque 80 musiciens, ce soir-là, ont occupé la scène, tous cuivres, bois, percussions dehors, aussi avec un piano, mais encore avec la présence d’un insolite cloche-tubes.
Il est revenu à Rachel Zimmermann, jeune présentatrice pleine d’allant, de soumettre le programme avec moults précisions intéressantes sur chaque pièce interprétée. Il y a tout d’abord eu une partie uniquement orchestrale, puis en intermède, quatre couples d’amateurs compétiteurs, membres du club New Dance de Colmar, ont proposé des démonstrations époustouflantes de danses multiples de salon, toujours avec l’orchestre sous la direction de Patrick Porretti, impérial. Du grand art.
Puis retour à l’Harmonie de Turckheim, d’une incroyable musicalité, avec son mentor, fin ciseleur de notes, à qui chacun des musiciens a obéi au doigt et à l’œil. Deux heures n’ont pas été de trop pour se laisser bercer par des pages de Verdi, Boysen, Fucik ou Bürki. La perfection à l’état pur. Après une dernière et immense ovation de tous les mélomanes, parmi eux Henri Stoll, mais aussi beaucoup de directeurs musicaux et musiciens amis, et un dernier bis, chacun s’en est retourné dans la nuit noire, la tête et le cœur illuminés de cette musique de Paradis.
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